Offres d’emploi posté le 30 AVR 2025

Offre Post-doctorat ‘Appropriations ordinaires des savoirs sur la dépression’ (H/F)

Date Limite Candidature : 21/05/2025

Informations générales

Lieu de travail : Paris 06 (laboratoire CESSP (UMR 8209 / CNRS, EHESS, Paris 1))
Type de contrat: CDD 22 mois – temps complet
Date d’embauche prévue : 1 septembre 2025
Rémunération: 3081€-4756€ brut mensuels selon l’expérience

Missions

Le projet Gendhi vise à comprendre comment s’articulent les rapports sociaux de domination pour rendre compte des inégalités sociales de santé, de la petite enfance à l’âge adulte. La recherche est structurée autour de deux questions complémentaires : (i) Comment les corps (mal)sains sont-ils construits socialement ? (ii) Le recours aux soins et la prise en charge par le système de santé sont-ils différents selon les propriétés sociales des personnes malades ?
L’approche est résolument pluridisciplinaire, associant sociologie, démographie, économie et épidémiologie, en étroite collaboration avec des chercheur.e.s-clinicien.ne.s.
Ce projet est porté par Nathalie Bajos, sociologue-démographe, directrice de recherche à l’INSERM, Muriel Darmon, sociologue, directrice de recherche au CNRS, Pierre-Yves Geoffard, économiste, directeur de recherche au CNRS et Michelle Kelly-Irving, épidémiologiste, directrice de recherche à l’INSERM.
L’objectif de ce post-doctorat est d’étudier les formes contemporaines d’appropriation des savoirs sur la dépression, en France. Il s’agit de cibler en particulier les appropriations qui caractérisent des agents sociaux « ordinaires » – dans le sens où ils·elles ne sont ni praticien·nes de santé, ni forcément patient·es eux-mêmes, mais sont amené·es à s’intéresser de plus près à ce problème de santé mentale.
L’entrée empirique exacte sera à discuter avec la personne recrutée. Elle pourra prendre la forme, sans exclusive : d’observations et d’entretiens dans des lieux de sensibilisation, voire de formation, conçus pour les non-professionnel·les ; d’une exploitation systématique (éventuellement quantitative) de la documentation médicale ou paramédicale à destination du grand public, ainsi éventuellement que de certains supports culturels non-médicaux (sites Internet, livres, etc.) ; d’une enquête auprès de proches et/ou d’aidant·es de patient·es souffrant de dépression, et plus ou moins poussé·es à s’informer sur ce sujet ; d’entretiens avec des acteur·rices associatifs ou publics, engagé·es à divers titres pour la diffusion élargie des connaissances sur la dépression ; d’une étude des politiques publiques de santé, avec accent mis sur les modalités locales de leur réception ; etc.
Sur un plan plus théorique, cette recherche sera l’occasion de réfléchir aux inégalités sociales (de génération, de genre, de classe, d’appartenance ethnoraciale, etc.) que rencontre ou que génère la diffusion des savoirs sur la dépression, et plus généralement des « cultures psychologiques » actuelles. On portera précisément attention à la question des dispositions et des intérêts sociaux différenciés de celles et ceux qui se trouvent exposé·es à ces savoirs. Il s’agira aussi de contribuer, à une échelle fine, au renouvellement des études sur la médicalisation (ici, de la tristesse, du chagrin, du mal être, etc.), en ciblant spécialement celles et ceux qui y participent « par le bas » (par contraste avec la médicalisation « par le haut » que peuvent par ailleurs porter les pouvoirs publics ou les professionnel·les de santé).
Ultimement, l’enjeu sera de comprendre ce que les appropriations inégales de ces savoirs font, aujourd’hui, à la prise en charge concrète des troubles dépressifs.
Cette recherche sociologique devra pouvoir dialoguer avec les autres disciplines du projet Gendhi.

Activités

– Participation à la vie scientifique du projet Gendhi.
– Recueil de données principalement qualitatives, par entretiens et observations. Les retranscriptions d’entretien, les comptes-rendus d’observation et tout autre document d’analyse rédigé seront versés aux matériaux de Gendhi à la fin du post-doctorat.
– Rédaction d’articles scientifiques.
– Présentation de travaux et participation aux groupes de travail et séminaires de Gendhi.
Cette liste n’est ni exhaustive ni limitative.
– 20% du temps de travail pourra être consacré à la valorisation des travaux antérieurs, notamment de thèse.

Compétences

• Doctorat en sociologie, soutenu ou avec une date de soutenance fixée avant le début du post-doctorat (le post-doctorat commencera au moins un mois après la date de soutenance de la thèse).
• Expérience et maîtrise de l’approche sociologique et des méthodes qualitatives.
• Autonomie.
Compétences qui sont utiles mais pas essentielles :
• Expérience préalable de terrains d’enquête relatifs à la santé.
• Expérience des méthodes quantitatives.

Pour candidater

Portail Emploi CNRS – Offre d’emploi – Post-doctorat « Appropriations ordinaires des savoirs sur la dépression » (H/F)

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